dimanche 26 juillet 2009

Alexe Dans le Code



Un mot sur le travail de Charles Sandison, vu dans Ecritures silencieuses à l'espace Louis Vuitton, que vous avez sans doute déjà croisé chez Yvon Lambert. Travail de projection du langage dans l'espace. Que j'aime voir comme projection du lanage informatique dans l'espace. Corps du spectateur immergé dans le code, apparaissant sur le modèle de cellules vues au microscope ou enchainées dans des schémas d'ADN. Il figure les flux qui traversent tout espace ordinaire. Tout cube blanc est traversé de flux : lumière, air, ondes téléphoniques, désir, paroles, concepts, idéologies, réseau EDF, tuyauterie etc ...




Sandison touche à ça MAIS ce qu'il projette est tellement désolant, bête, littérale que ça détruit la portée de l'intuition technologique qui le porte : des mots bêtes, des signes (smileys, des lettres ou des mots simplistes). Il a laissé tomber les honteux love/hate, life/death, man/woman qui flottaient et se rejoignaient dans des rapports languagiers plus que ridicules. Le choix des couleurs est assez beaux cette fois-ci, beauté des roses et mauves informatiques et électriques... La netteté des pixels fait beaucoup à la réussite des oeuvres. On voit des cubes, des particules qui forment des entitiés plus grandes (texte) malheureusement idiotes.




Son travail est pour moi une sorte d'aide mémoire : OUI, l'espace est saturé de signes flottants qui nous entourent ET nous traversent. Toujours et partout ! NON, il serait bête de le figurer ainsi. Les expos du vide au Centre Pompidou disaient exactement cela, avec plus de finesse et d'économies de moyens.







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