dimanche 26 juillet 2009

Voici l'homme, Gilbert et George chez Ropac

On parle peu de leur travail, malheureusement, ca serait toujours pareil (?!) et pas assez actuel !?. Mais au contraire, ces deux types me semblent on ne peut plus conscient des enjeux de notre culture pop et médiatique, de notre gavage d'images, de notre rapport corporel aux signes. Ils savent que contre la fragmentation maximale et infinitésimale de l'information, il faut rappeler la présence du corps. Donc qq réflexions suite à l'expo vue chez ropac en juillet 2009...

Bien sur, chez eux, toujours rapport au tableau par le monumental et le vitrail, conçu comme cellules et pixels, puis jeu continu de fractalisation et de plis et de dédoublement des corps et des formes. Le drapeau, chose que plus personne ne regarde, eux en font le principe même de leur images : symétrie horizontale et verticale et déploiement oblique doubles. Comme chez Jonathan Meese mais en plus lisible et accessibles, ils plongent leur corps dans la merde du monde : dans les rues, dans les ordinateurs, dans Photoshop, dans les mythes, dans leur nation anglaise, dans leur temps (photos et graffitis, personnages capuchés et méchants). J'aime le fait que Myspace et son esthétique fluo et trash de clignotements et de photoshopage dadaïste et brut, ils l'ont pré-vu et l'intègrent sans souci. Têtes de gloutons, pacmans, cyclopes et monstres lépreux gagnés par la surabondances de doigts, buddhas militaires, secte de cadavres, mutants ADN se confrontent au délire de la géométrie, de la correction, du gommage et de la retouche. Axes normatifs et désaxements proliférants. Des idées tout ça oui maus travaillées et figurées avec la amtière visuelle et les icones d'aujourd'hui.

Et au delà, ce rapport mélancolique et post apocalyptique de points de vue vers le ciel (comme si on était allongé dans une église, donc mort ?) agencés avec des points de vue vers le sol, la terre, des fouilles archéologiques... Regard hypnotisé perdu vers le ciel (gris et envahis de drapeau anglais, donc de croix christiques) ou noyé dans la fange crystalline.



Carnaval de corps traversés, troués et pliés, qui ont compris au rpésent les leçons passées de Picasso, sans le citer ni lui rendre hommage de façon explicite: chant de liberté hors jugement envers le corps et ses milliers de potentiels, envers les axes qui le traversent et le brise, pour y faire entrer et sortir des énergies. Corps en transe, corps déguisés, corps projetés, corps moqués et démembrés, comme JC, ils dispersent leurs corps dans les images et la culture. Comme Picasso, ils nous connaissent si intimement, connaissent nos moindres plis intimes et mentaux, des plus beaux aux plus inavouables (et la distinction, parfois, n'existe pas) Finalement des artistes très Batailleins !

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